Petit Nuage de Lait

J’ai souvent lu ou entendu, ici ou là, des personnes dire qu’elles ne participeraient pas à tel mouvement, telle manif, à cause de la récupération politique.
Evidemment, l’idée de marcher dans le même cortège que l’extrême droite, en l’occurrence à la manifestation née de la mort d’Ilan Halimi, a de quoi rebuter, et le mot est faible.
Est-ce pour se donner bonne conscience d’avoir eu la flemme d’y aller ce jour-là ?
Car récupération politique ou pas, ça change quoi ? ça empêche de montrer notre solidarité et notre refus de la barbarie et/ou du racisme et/ou de l’antisémitisme (non-avérés), et/ou autres causes suivant les cas ?
Qui pourrait en effet se tromper sur les motivations des participants ?
Si tout le monde avait tenu ce même raisonnement, il y aurait eu bien peu de monde (déjà que…).
Ce n’est pas un reproche, une critique (je serais mal placée, je n’y suis pas allée : la manif la plus proche avait lieu à 500 km de chez moi).
Une simple interrogation, née de la réflexion personnelle que, FN et consorts, ou pas, si j’avais pu y aller, ce n’est pas leur présence qui m’aurait empêchée d’épouser les mots d’ordre.


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Ce soir je suis éreintée. Une demi-journée de « repos » ce matin, une demi-journée de boulot à l’extérieur cet après-midi. Je me suis levée tôt, et j’ai fait plein de trucs. Plein de corvées, tâches ménagères, mise à jour dans différents domaines. Je suis assez contente de moi, même s’il me reste plein de choses à faire. Contente, et en même temps tellement fatiguée, lasse, désabusée.
Et d’un coup… la question, récurrente question : et le plaisir dans tout cela ? le temps pour soi ? et pour faire des activités avec Tout-Petit, lui apprendre à se servir des Blopen’s, lire le dernier Pomme d’Api, finir le livre commencé par Papa lundi, faire ensemble une recette de cuisine ?
Quant à la lecture, se poser sur un canapé… et retourner à ma « table de travail » pour peindre ?… même pas la peine d’y penser ! c’est dans mes rêves depuis déjà plusieurs semaines.
L’emploi du temps de la vie c’est 90 % d’obligations, d’horaires, de déplaisirs, de contraintes, de boulot, de prises de tête, de fatigue, de mauvaises nouvelles. Marre.
Ce soir, il faut que je fasse mes comptes, encore, essayer de trouver le moyen d’enrayer l’hémorragie. Ouais, décidemment, que du bonheur.

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