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30/01/2006

pas besoin de titre

Si je vous dis « intégrisme », vous avez forcément l’image d’une personne ou un sujet qui vous vient à l’esprit. Mais l’intégrisme se cache parfois sous des dehors bien engageants et dans des domaines à priori tout à fait convenables.

La liberté des uns commence où s’arrête celle des autres. Jamais la frontière entre les deux n’aura été aussi ténue, jamais les uns n’auront été aussi intolérants envers les autres. Drapés dans leur bonne cause, ils font parfois bien plus de dégâts autour d’eux que de bien pour la cause qu’ils croient défendre, en prenant notamment de mauvaises cibles et de faux problèmes.
On ne cohabite plus. Le « bon voisinage » est une espèce en voie de disparition. La concertation, la compréhension de l’autre et le respect de ce qu’il est et de ce qu’il fait n’est valable que des autres vers soi-même. On veut le rallier à sa cause, qu’on estime la plus juste, au mépris même de ce qu’il est, pense, aime, veut ou peut.
Si on ne peut convertir, on procédurie, on interdit, on éradique. Le tout avec une complète mauvaise foi et une parfaite bonne conscience.

Méfions-nous donc de nous-même et sachons garder un recul sur nos pensées et nos convictions, avant qu’elles ne nous entraînent vers des extrêmes dont nous ne verrions pas les dangers, une fois les œillères installées.

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